Patrimoine

Château de Fallavier

En 1251 Pierre, comte de Savoie, cède ses terres du Viennois à son frère Philippe qui deviendra comte, de 1268 à 1285. Conscient de l'importance stratégique de Fallavier, enclave savoyarde dans le Dauphiné et chef de mandement, Philippe de Savoie fait agrandir et fortifier le château en 1280.

Le mandement de Fallavier comprenait alors 8 paroisses : Vaulx, La Verpillière, Menufamille (Bonnefamille), Ville (Villefontaine), Ponas, Montjay, Saint-Quentin et une partie de Grenay. Conçu pour être une forteresse dominant la plaine du Bas–Dauphiné, le château de Fallavier allait être pris à parti à de nombreuses reprises durant les guerres Delphino-savoyardes (1282-1355). Sa position stratégique lui permettait de contrôler le carrefour des vallées de Bourgoin et de la Bourbre à l'est et de la plaine de Vienne au sud-ouest. Au début du XVe siècle, bien que la guerre entre Savoie et Dauphiné ait pris fin, le château de Fallavier reste considéré comme « une maison très forte » à l'enjeu stratégique important. Ainsi en 1418, le gouverneur du Dauphiné demande l'érection de défenses en bois sur les murailles du château puis en 1428, il imposa aux habitants de Fallavier quatre nobles armés, douze arbalétriers et deux gardes durant deux mois pour la défense du château. A partir de 1510, Fallavier ayant perdu toute valeur militaire, il fut peu à peu laissé à l'abandon.

La famille Rolland acquiert l'édifice des Hospices de Grenoble en 1891. Un de leurs descendants Gabriel Mérard s'entoure de bénévoles et se consacre à partir de 1969 à la reconstruction du château. Depuis 1992, la commune en est propriétaire, en assure la sauvegarde et la valorisation.

Maison-Forte des Allinges

La Maison-Forte des Allinges implantée au cœur du mandement de Fallavier fut construite entre 1355 et 1369 par Guillaume de Septème, qui la légua ensuite à sa fille Jeanne, épouse de Louis Lambert. La Maison Forte resta dans la famille Lambert jusqu'en 1561, date à laquelle, par mariage, elle passa dans les possessions de la famille de Solignac.

La Maison-Forte est construite sur un petit plateau dominant le vallon de Pisserate et naturellement défendue par une pente abrupte au nord et à l'est. Un fossé sec protégeait les façades sud et ouest et complétait la défense naturelle du site. Le donjon était pourvu d'un crénelage sur ses quatre faces de même que le pigeonnier, soulignant ainsi le caractère noble de la demeure. Les tours étaient reliées entre elles par une courtine pourvue d'un chemin de ronde. Par ses éléments défensifs, la Maison Forte des Allinges avait alors tout d'un petit château. Aux XVe et XVIe siècles de profondes modifications sont apportées aux bâtiments pour en améliorer le confort

En 1995 la Maison-Forte est achetée par la Commune et en juillet 2010 les bâtiments sont protégés au titre des Monuments Historiques (IMH). Le site fait l'objet de fouilles archéologiques entre 2022 et 2024 et les résultats de ces recherches qui donneront lieu à des actions de médiation à partir de 2025.